Après s’être installé à Wazemmes, Canard Street prend place aussi rue de Béthune. On avait entendu du bien lui, mais seulement deux burgers, même au canard, ce n’est pas une cible principale pour un burgerovore. Cependant, avides de découverte et curieux, on a sauté le pas en opération discrète juste avant l’événement d’ouverture. Mode ninja activé.
Une devanture sobre et chic, un logo imposant sur la vitre et un nom en toutes lettres au dessus de l’entrée : on peut difficilement rater l’antre. L’intérieur suit la lignée avec un coté cosy boisé et métallurgie noire, on se croirait presque chez un maitre sushi! Mais ici il n’y a qu’un maître, et c’est le canard qui règne. D’ailleurs une grande vitrine propose une petite épicerie à base de foie gras, rillettes, pâté, saucissons etc… Et la cuisine ouverte derrière où tous les plats se préparent, les patates qui nous tendent les bras, tout ça nous fait mettre directement les pattes sous la table. C’est officiel, on a faim, tu l’as dit Daffy.
La commande fut vite passée, le choix étant relativement simple pour nous : soit un burger au magret de canard, soit au confit de canard. Vous nous en mettrez un de chaque.
Côté boissons, le choix de bières et de vins n’est pas faramineux, mais l’avantage c’est que la bière est craft et locale ! Toujours plus sympa d’avoir une IPA au yuzu pour relever les recettes qu’une lager industrielle ou une belge trop lourde.
Une fois que nous sommes allés récupérer nos plateaux, nous découvrons une mise en scène originale, ou le burger de canard est coupé en deux, plus pratique à prendre en main (enfin pour les novices, car des grolards du burger comme nous, on peut s’y passer, on gère, on avoue).
On voit du premier coup d’oeil qu’on a des ingrédient de qualité, entre le pain boulanger de chez Doucet, le canard évidement frais et très loin de son cousin en plastique, et aussi les quelques garniture qui l’accompagnent. Une belle découverte de saveurs, qui concurrence très bien le steak de bœuf. Le confit de figues est un pur bonheur, le saint nectaire aussi (pour la version magret), nous somme dans un accord parfait ce qu’on imagine comme recettes à base canard. Subtil, assez prononcé pour contrer la viande mais pas trop.
Les pomme de terres frites coupées en wedges ne sont pas a mettre de coté non plus, bien cuites avec quelques herbes, on y réclamerait encore un peu plus de graisse de canard dans la friture, mais je crois que notre bide ne nous remercierait pas !
Le Canard Street est donc à garder sous le coude (ou l’aile), si on veut taper dans un burger original avec des produits de qualité et qui peut se manger rapidement sans en avoir plein les mains ! Et surtout, pas besoin de s’appeler Picsou, les tarifs sont plus que dans la norme pour des burgers gastronomiques et originaux.